Un petit grain de folie

Depuis des semaines, les jours s’enchaînent et se ressemblent. Pluie, vent, tempête… Courir de la voiture à la sortie de l’école, de la maison à la voiture. Les bottes de caoutchouc sont devenues LE look ultra-tendance.

Voyons le bon côté des choses, le temps de rentrer de la garderie le soir, les enfants sont déjà douchés. En pyjama tout le monde, cheveux mouillées et ébouriffés, on n’y voit que du feu! Mais quand même, l’ambiance générale se dégrade au gré de la météo, et on a bien du mal à être Happy. Et pourtant… il suffit souvent de pas grand-chose. Ce midi, en rentrant de l’école, j’al malencontreusement ouvert le placard des gâteaux apéros. Bizarrement, dans ces moments là, il y a toujours des petits yeux qui traînent

« Maman, on peut manger ça? »

« Mais non, c’est pour l’apéritif »

« S’il teuuuuu plaît! » (ben oui, on a dit que c’était le mot magique, ça devrait marcher)

« Non, c’est pour l’apéritif » (la pédagogie est l’art de répéter…)

« Mais j’ai envieeeee »

C’est vrai, moi aussi, j’en ai envie. Et puis d’abord, pourquoi pas? J’ai repensé un quart de secondes à un article que j’ai lu il n’y pas longtemps. Pourquoi se laisser happer par le quotidien sans profiter de ces petits instants un peu magiques avec nos enfants? Alors, j’ai dit OK. Et nous voilà partis à improviser un apéritif familial, un mardi à 11h45. Autant dire que c’était un peu la fête! Sirop de fraise et Triangolini pour tout le monde! Partis sur notre lancée, le repas s’est transformé en plateau TV (sans télé), et on a regardé en souriant la pluie qui tombait dehors.

C’était tellement peu, et pourtant ça nous a fait tellement de bien, à tous. Un soupçon d’extraordinaire dans l’ordinaire. On repart le cœur léger pour une après-midi de travail, et je me suis promis de dire plus souvent oui aux envies un peu folles des enfants. Si c’était eux qui avaient raison?