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Sommaire de l'article

Fruits et légumesUn sujet récurrent dès qu’on devient parent (et même avant la naissance de bébé!), c’est l’alimentation des enfants. Après la sempiternelle question « sein ou biberon? » vient l’étape de la diversification, puis les premiers repas en famille, la cantine… Et souvent, une question de la part des parents « comment faire pour que mon enfant mange de tout? ». Sous-entendu « comment faire pour que mon enfant mange des légumes et autres produits « sains » sans rechigner, et ne réclame pas un jambon-frites à tous les repas? ».

Beaucoup de conflits se nouent dans les familles autour des repas, de l’importance de manger « de tout », « suffisamment », … Et ce n’est pas le dernier rapport du projet européen HabEat qui va améliorer les choses, puisque certains médias ont présenté ces résultats en titrant « alimentation, tout se joue avant 3 ans« . Autant dire que les parents ont la pression! Il faut réussir à faire manger de tout à nos enfants, peu importe la méthode.
Sauf que…

Les comportements à éviter

Des travaux de thèse [1] ont montré que certaines pratiques alimentaires aboutissaient à l’effet inverse de celui recherché. Trois pratiques alimentaires ont été étudiées:
– la restriction alimentaire (ne mange pas de chips, c’est trop gras)
– la pression à manger (finis ton assiette)
– les récompenses (si tu manges tout, tu auras un dessert/un bonbon)
Qui, en tant que parent, n’a JAMAIS utilisé l’une ou l’autre de ces méthodes? Même avec des enfants qui mangent correctement, on est parfois tenté de booster un peu le repas…
Et pourtant! Ces travaux ont montré que ces pratiques amènent l’enfant à ne pas aimer ce qu’on l’incite à manger (par pression ou récompense), et au contraire à désirer ce qu’on lui refuse. Lorsque ces enfants grandissent, ils consomment moins de fruits et légumes, et d’eau, mais plus de friandises, de jus de fruits, etc… Tout l’inverse de ce qu’espéraient les parents! Alors, comment on fait?

Le schéma habituel

Dans beaucoup de famille, lorsqu’on passe à table, c’est maman (ou papa!) qui sert chacun et on mange, plus ou moins de bon gré. Avant d’en arriver à l’étape du « J’ai plus faim », « J’aime pas ça », « J’en veux plus »…

Enfant refuse de manger

Mais au delà du menu proposé, les quantités que nous servons à nos enfants sont-elles vraiment adaptées? Des chercheurs de l’université du Texas [2] ont montré qu’il existait une relation forte entre:
– la taille des portions que se servent les parents et la taille de celles qu’ils servent à leur enfant
– la taille de la portion servie à l’enfant et la quantité qu’il va manger.
De plus, si pour une raison quelconque, le parent se sert une portion plus grosse, il servira également plus copieusement son enfant.
Finalement, la taille de la portion servie à l’enfant (et par conséquent la quantité de nourriture qu’il va consommer) n’est que la projection du besoin alimentaire du parent (s’il a très faim ou une grande appétence pour le plat proposé). Pas étonnant qu’à un moment, l’enfant bloque…

L’article initial concluait sur l’importance d’éduquer les parents à servir des portions adaptées à leurs enfants. Et si on replaçait plutôt l’enfant au centre de sa vie? Et si, plutôt que d’éduquer les parents, on laissait là l’enfant apprendre à gérer ses sensations, ses besoins, et maîtriser lui-même ce qu’il mange pour grandir sainement? Et si finalement, on en profitait pour sensibiliser les parents à ce phénomène, pour qu’ils deviennent eux-mêmes véritablement attentifs à leurs besoins? Car qui prend encore le temps de manger en ressentant les messages que nous envoie notre corps? Bien souvent, la pause déjeuner ne permet même pas de recevoir les signaux de satiété que nous envoie l’organisme!

L’enfant au centre de ses actes

La technique est simplissime à mettre en œuvre: laisser les enfants se servir eux-mêmes, et manger la quantité qu’ils souhaitent. Pourquoi? Parce qu’on va aider l’enfant à se construite ses propres repères par rapport à l’alimentation.
Une étude dans des garderies aux Etats-Unis [3] a mis en évidence qu’en suivant ce fonctionnement, l’enfant va progressivement apprendre la quantité qu’il doit se servir en fonction de son appétit. Il est également important de l’aider à reconnaître ses sensations de faim, ou de satiété. En lui précisant qu’il pourra se resservir s’il a encore faim, ou au contraire, qu’il n’est pas obligé de terminer s’il n’a plus faim (mais qu’il devra prendre garde la prochaine fois à se servir moins, quitte à en reprendre!).
Enfin, si les adultes (parents ou encadrants) ne doivent pas servir les enfants, il est intéressant de manger tous ensemble. En effet, l’enfant va apprendre à reconnaître la taille des portions en observant ce que se servent les adultes. En gros, on laisse les enfants gérer leur repas et on arrête de se prendre la tête!

Et pour rassurer tout le monde, voici la conclusion de Dipti Dev, principal auteur de l’étude: « Si un enfant ne mange pas à un repas, il le compensera sur une période de 24 h. Faire manger les enfants quand ils n’ont pas faim est probablement la pire chose que l’on puisse faire. Cela leur apprend à ne pas faire attention aux signaux que leur envoie leur organisme. »
Ça semble tellement évident…

En pratique

Et pourtant, en pratique, ce n’est pas si simple! Depuis que j’ai commencé à réfléchir à ce billet, j’essaie d’appliquer ces principes au quotidien. Je laisse mes 3 crapouillots se servir, ce n’est pas trop compliqué. Par contre, il m’est beaucoup plus difficile de ne pas insister pour qu’ils terminent leurs assiettes. Parce qu’ils se sont servis eux-mêmes, parce qu’on n’aime pas jeter… Mais je pense qu’il faut un temps d’apprentissage pour tous, avant qu’ils soient capables de bien adapter leur portion à leur faim -et à leur envie-. Et pour le gaspillage, ce sera le sujet d’un prochain billet!

Et chez vous, comment se passent les repas? Que pensez-vous de cette façon de fonctionner?
Si vous essayez, venez partager votre expérience en commentaires!

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* Et pour un petit guide des bonnes pratiques de 0 à 3 ans, c’est par ici: http://www.habeat.eu/page.php?a=parents-french

[1] : Relations entre le style parental, le style parental alimentaire et les pratiques alimentaires de la mère et les comportements alimentaires de l’enfant québécois d’âge préscolaire. Dulude G, Marquis M.Can J Diet Pract Res. 2013 Fall;74(3):119-23. French.
[2] : SL Johnson, SO Hughes, X Cui, X Li, DB Allison, Y Liu, LS Goodell, T Nicklas, TG Power, K Vollrath. Portion sizes for children are predicted by parental characteristics and the amounts parents serve themselves. The American Journal of Clinical Nutrition ; April 2014 ajcn.078311
[3] : Dev DA, McBride BA; STRONG Kids Research Team. Academy of Nutrition and Dietetics benchmarks for nutrition in child care 2011: are child-care providers across contexts meeting recommendations? J Acad Nutr Diet. 2013 Oct;113(10):1346-53. doi: 10.1016/j.jand.2013.05.023.

 

4 réponses

  1. Article très complet. J’avais déjà entendu que nous mangions trop vite pour ressentir la satiété. Grande Crevette a encore un peu de mal a demandé que ce dont elle sera capable de manger, mais j’ai bon espoir.

    1. C’est vrai que c’est assez déstabilisant au début, notamment le fait de les laisser se servir eux-mêmes. Mais c’est impressionnant de voir ensuite comme ils mangent sans rechigner, même des trucs qu’ils n’aiment pas (ok, c’est juste 3 cuillères, mais c’est déjà bien!).

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