Le thème de la semaine mondiale de l’allaitement cette année est « Allaiter et Travailler ». Trop souvent, beaucoup de mamans renoncent à allaiter pour éviter le problème du sevrage à la reprise du travail. Ou encore elles arrêtent l’allaitement après quelques semaines, à contre-coeur, parce qu’elles doivent reprendre le travail. Le droit français étant ce qu’il est, à défaut de le changer, il est important que les mamans sachent que reprise du travail n’est pas forcément synonyme d’arrêt de l’allaitement.
La seule chose que je peux faire pour améliorer les choses, c’est modestement d’apporter mon expérience de maman allaitante et travaillant à temps plein. J’ai repris le travail à la fin de mon congé maternité pour les jumeaux, et même avant pour ma Poupoune. Je n’ai jamais envisagé d’arrêter l’allaitement à la reprise du travail, en même temps avoir « réussi » mon allaitement de jumeaux, ça me donnait plutôt confiance en moi 😉
Après il faut être honnête, il y a des éléments matériels qui facilite la poursuite de l’allaitement lors de la reprise du travail.
1.Le tire-lait
C’est l’élément indispensable! Un tire-lait double-pompe s’impose, et si voulez tenir le coup sans vous prendre la tête, un modèle récent, léger et facilement transportable. Pour les jumeaux, j’avais une valise à déplacer tous les jours, et c’était franchement galère…
2.Un local
Ou tout au moins un bureau, une pièce, un endroit ou vous aurez de l’intimité et où vous pourrez vous installer tranquillement. Tirer son lait dans les toilettes, c’est juste affreux et glauque… Personnellement, je m’installais dans la réserve de matériels, une toute petite pièce fermant à clé, et chauffée (c’est important!), où il n’y avait pas du monde à venir toutes les 5 minutes. Je prenais ma DS, et je jouais une petite partie pendant que je tirais mon lait. Ce moment était une vraie pause pour moi dans mon travail, et pas du tout une corvée. J’en oubliais même que j’étais en train de tirer mon lait.
3. Un frigo
Là, c’est pas toujours évident selon le travail que vous faites. J’ai eu la chance d’avoir une salle de pause avec un frigo où chacun mettait son petit repas à réchauffer le midi. Du coup, j’y mettais aussi mes bouteilles de lait, et je n’avais plus qu’à les récupérer le soir. Pour celles qui n’ont pas de frigo, je sais qu’il existe des petites poches isothermes pour conserver le lait. Il faut savoir que le lait maternel se conserve très bien, beaucoup mieux qu’un biberon, donc ne pas être trop inquiète par rapport à ça (après avis de votre pédiatre ou consultante en lactation, bien sûr).
4. C’est parti!
Avec cet équipement, j’ai continué à tirer mon lait au travail jusqu’aux 1 ans des jumeaux. Pour ma fille, j’ai arrêté de travailler à ces 14 mois, donc j’ai continué à tirer jusque là. Ça a rarement été une contrainte ou une galère, ça c’est fait naturellement et je crois que c’est ça, la clé de la réussite.
Mais le plus important, c’est déjà de savoir que c’est possible, tout simplement!
Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les laisser en commentaires, j’y répondrai avec plaisir.