Bien dans ses baskets

sans se prendre la tete !

Apprendre autrement : pour garder le plaisir de découvrir

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Les crapouillots ont toujours adoré l’école. Tous les 3. Ils ont fait leur entrée à l’école bien avant leur 3 ans, parce que chaque matin, ils réclamaient « la’cole » 🙂 Les vacances ont toujours été trop longues à leur goût, et je ne les ai jamais vu traîner du pied le matin (en même temps, ils sont plutôt du genre lève-tôt, hum, hum).

Ils aiment apprendre, découvrir de nouvelles choses, comprendre le fonctionnement de tel ou tel système, et j’aime les accompagner dans ce cheminement. J’avais d’ailleurs expliqué dans un précédent billet que chez nous les devoirs du soir, c’était bonheur plutôt que galère. Sauf que… les choses ont changé 🙁

L’année de CE2 avait plutôt bien commencé, avec une maîtresse super ouverte niveau pédagogie, qui les a initiés au mind-mapping pour la conjugaison, par exemple. Et puis en décembre, elle a été arrêtée. Au bout d’une semaine avec du « travail » pour les occuper, les twins-crapouillots commençaient à s’agacer de faire toujours la même chose à l’école, ils s’ennuyaient. Une remplaçante n’a pas tardé à arriver, qui en quelques semaines a malheureusement ruiné toutes ces années de rapports idylliques avec l’école. Apprentissages quasi-inexistants, ambiance de classe déplorable, punitions à répétitions… Les garçons ne voulaient plus aller à l’école, me demandaient chaque jour la date des prochaines vacances, et pestaient dès qu’il fallait ouvrir un cahier à la maison (voir s’effondraient en larmes rien que d’en parler).

Quand ils détestent l’école, on fait quoi?

Le problème ne se limitait pas à mes enfants, la catastrophe était générale. Sauf que moi, je devais juste gérer mes enfants. Leur déception face à cette école qui ne leur correspondait plus. Et autant quand tout se passe bien, c’est facile (forcément!), autant quand tout va mal, difficile de savoir par quel bout prendre le problème…

Dans un premier temps, j’ai passé plus de temps à découvrir avec eux de manière informelle. On a ainsi abordé une foule de thèmes à partir d’un début de conversation pendant le repas, ou au détour d’une balade en forêt. Leur passion d’apprendre était là, intacte. J’ai essayé de la cultiver le plus possible en dehors de tout cadre scolaire, on a parlé cycle de vie, cycle de l’eau, astronomie, mais aussi résistance pendant la 2nde guerre mondiale, ou encore avortement (pas facile, comme thème…). Leur soif de connaissance était démultipliée par le manque d’apprentissage pendant le temps scolaire.
J’ai sérieusement envisagé de passer en IEF (Instruction En Famille = « école » à la maison), d’autant plus que nous connaissons plusieurs familles qui pratiquent ce mode d’apprentissage. Sauf que c’est un job à plein temps, et que dans le même temps j’ai signé plusieurs gros projets côté pro. Projet IEF mis de côté.

Les aider côté scolaire

Une nouvelle maîtresse est arrivée, les apprentissages ont repris. Mais les dégâts étaient là, le rapport à l’école était cassé. La pédagogie appliquée ne leur convient pas forcément, les notions abordées leur passent au-dessus de la tête. Il faut tout reprendre à la maison et surtout, leur redonner ce plaisir de faire, de travailler, d’appliquer des choses nouvelles qu’ils maîtrisent tout juste.
Sauf que le blocage est toujours là. A base de « je suis nul », « c’est trop dur », pleurs, etc… Pour moi, il est inenvisageable qu’un enfant pleure pour faire ses devoirs.

Apprendre est un processus naturel, apprendre est un plaisir et doit le rester.

L’école ne nous enlèvera pas ça. Alors j’ai creusé, méthodes d’apprentissage, exercices ludiques… Et je crois que j’ai trouvé! C’était tellement évident, juste sous mes yeux, que je n’y ai pas pensé. Les nouvelles technologies. Sortir du cadre scolaire cahier/stylo pour changer de support.
Les chiens ne font pas des chats, nos enfants sont des mini-geeks en puissance. Alors quand je leur ai proposé une course de chevaux sur l’ordi, à base de multiplication pour faire avancer le cheval, j’ai eu l’impression d’être le matin de Noël! Depuis, j’explore les ressources en ligne. La conjugaison, par exemple, est 10 fois plus attractive quand il faut compléter le verbe sur l’ordi et que le résultat s’affiche en vert/rouge. Les dictées peuvent être gérées en autonomie avec des fichiers audios, ils kiffent faire leur truc dans leur coin et venir me voir quand ils ont fini.
Dans le bureau, j’ai fait la liste des thèmes qu’ils peuvent travailler. Ils choisissent ce qu’ils ont envie de faire chaque soir, en plus des devoirs. Pour eux, c’est un moment de jeu/détente. Et petit à petit, je crois qu’on va vers une représentation apaisée du travail scolaire. Les devoirs sont à nouveau plus rapides car il n’y a plus ce blocage du « j’y arrive pas », « c’est trop nul », etc…

Je croise les doigts, mais je crois qu’on est sur la bonne voie!!!
Et chez vous, ça se passe comment, à l’école?

PS : leur sœur n’a pas changé de maîtresse et aime toujours autant l’école, ouf 😉

2 Responses

  1. Pareil à la maison, mon grand CE2 n’est pas fan de devoirs mais pour ses mots à apprendre, il s’enregistre sur mon téléphone et est très autonome. Pour les math, papa est prof de math, c’est tout de suite plus facile 😉 . N’empêche qu’entre les jeux de société, la programmation et les jeux en ligne, notre grand prend ça comme un jeu et c’est bien le principal ! SI tu veux des liens, n’hésite pas !

    1. Ce week-end, j’ai eu pour la première fois depuis bien longtemps un « ouai! » enthousiaste quand j’ai parlé des devoirs ^_^
      Le truc, c’est que je déteste qu’on y passe trop de temps, ils sont déjà bien assez longtemps à l’école et il y a tellement d’autres choses à apprendre, de façon différente. Bref, le système scolaire français et moi, ça fera toujours 2 😉

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