Qui dit rentrée dit retour des devoirs le soir, en rentrant à la maison…
Officiellement, il n’y a plus de devoirs écrits à la maison en primaire, seulement des leçons à revoir pour bien mémoriser les apprentissages scolaires. Pour autant, j’entends toujours de (très) nombreux parents évoquer la galère des devoirs, les heures passées sur une poésie à apprendre ou une règle de math mal comprise.
En fait, si on y prête attention, on n’entend quasiment jamais aucun parent dire que les devoirs se passent bien. Dans mes souvenirs d’enfance, j’adorais faire mes devoirs. Tout se passait plutôt bien en classe, les devoirs duraient 5 minutes et j’étais contente de montrer à ma maman ce que je faisais en classe. Et c’est tout! Il n’y a jamais eu d’affaire d’état autour des devoirs, et devenue maman, j’avais un peu de mal à comprendre cette situation.
Après mon questionnement sur le fait de savoir si son enfant est moche, voici mon questionnement sur les devoirs 🙂 A la base, je ne comprenais pas pourquoi les devoirs devaient forcément être une galère… Depuis 2 ans que les crapouillots sont en primaire, je crois que j’ai trouvé quelques éléments de réponse.
En premier lieu, la perception que les parents eux-mêmes ont des devoirs : un truc chiant, qui va forcément pas très bien se passer, et pourtant super important. Résultat : chacun se met inconsciemment la pression et attaque l’heure des devoirs dans un état de stress dont il n’a même pas conscience.
Ensuite, le caractère sacré des devoirs : on a tous entendu des parents qui demandent des devoirs à l’enseignant(e) pour faire travailler leur enfant. Sans aller jusque là, il est impensable pour beaucoup de parents de ne pas faire les devoirs, ou simplement de ne pas les faire en totalité.
Alors que bon… Autant l’annoncer tout de suite, je suis une rebelle de l’Education Nationale. Je l’avais crié haut et fort avant que les twins-crapouillots rentrent en CP : hors de questions qu’ils ramènent des devoirs écrits le soir, ils ne les feront pas et j’irai m’expliquer avec la maîtresse. Je pense que les enfants passent déjà bien suffisamment de temps en classe et qu’il y a des tonnes d’autres choses à apprendre, de façons différentes, pour leur recoller 1 heure d’exercices le soir. A leur entrée en CP, j’ai donc mis un point d’honneur à vérifier leurs acquisitions « différemment ». J’allais courir le soir, ils m’accompagnaient en vélo et tout en discutant, je les interrogeais sur ce qu’ils étaient censés me réciter. Les mots de la dictée ont rarement été écrits, ils me les épelaient pendant qu’ils se douchaient le soir. Ou alors on organisait des courses de mots, chacun d’un côté du tableau magnétique où ils dessinaient, petits. Au final, il n’y a quasiment jamais eu de séances de devoirs, installés sur une table (on a bien évidemment laissé tomber l’idée du bureau). Et les garçons ne se sont jamais plein de leurs devoirs!
Pendant leur CE1, entre les entraînements de BMX le jeudi soir jusqu’à plus de 19 heures, et les courses où on était parti tout le week-end, les devoirs ont carrément été squizzés plus d’une fois. Une seule règle, je préviens la maîtresse et j’explique pourquoi. Ensuite, je lis l’agenda pour savoir ce qu’ils auraient dû faire, et dans la mesure du possible, on évoque le sujet (à table, en voiture…).
A la fin de l’année, on a carrément fait sauter les révisions du dernier trimestre. J’étais débordée sur le plan professionnel, leur père aussi, imposer à tous des séances de révisions alors que nous étions fatigués et sur les nerfs me semblaient bien plus toxiques que bénéfiques. Là encore, j’ai prévenu la maîtresse de la situation, en disant que je pensais qu’ils avaient acquis les notions travaillées et qu’on verrait bien ce que ça donnerait. Effectivement, leurs résultats ont montré que les notions avaient majoritairement été bien intégrées. Ils auraient sans doute eu de meilleurs résultats à leurs évaluations si ils avaient révisé, mais à quoi bon?
Bref, tout ceci pour délivrer un message d’espoir à tous les parents qui se prennent la tête quotidiennement avec les devoirs, ou redoutent l’entrée au CP 😉
Les devoirs, c’est que du bonheur! Personnellement, j’adore voir tout ce que mes enfants ont appris, ce qu’ils sont capables de comprendre, de mémoriser. Je me rappelle avec eux les poésies que j’ai apprises à leur âge, on partage de chouettes moments… Bref, j’ai hâte que ça recommence ^_^
3 Responses
C’est effectivement assez rare de voir des billets assez positifs sur le sujet !!
Ça donne envie de de voir le côté agréable. Je vais tenter cette philosophie 😊
J adore ta philosophie ! Contente de voir que je ne suis à la seule ! Et l’idée de prévenir la maîtresse en amont me paraît très bien.
Je préfère toujours être au clair avec la maîtresse, qui a parfois du mal à savoir si les parents se désinvestissent des « devoirs » ou s’il y a une raison particulière, exceptionnelle. Dans ce cas, ça ne pose jamais de problèmes (enfin jusqu’à présent, croisons les doigts!).