EDIT : j’ai écrit ce billet le 14 juillet vers 23h30. Je ne savais rien de ce qui se passait au même moment… Pourtant je pense que les événements des derniers mois contribue aussi à ce sentiment, cet état d’esprit que je vous laisse découvrir dans ce texte.
Changer de vie, c’est tout redécouvrir : de nouvelles personnes, un nouvel environnement, un mode vie différent. Et revenir, c’est tout redécouvrir dans l’autre sens. C’est prendre conscience de tout ce qu’on aime dans notre vie, de tous ces petits bonheurs qui égayent notre quotidien et qu’on oublie tellement facilement.
Je ne m’attendais pas à ça.
Je m’attendais à ressentir un manque, une certaine nostalgie de ce qu’on avait laissé derrière nous. A la place, j’ai ressenti l’exaltation de toutes ces découvertes.
Et à notre retour, j’ai pris en pleine face tout ce qu’on aimait ici. Comme si avant, je voyais ma vie à travers un filtre, un voile, qui avait été soulevé d’un coup. Tout est plus intense, plus fort. Les oiseaux qui chantent, le rayon de soleil, l’apéro avec les potes. Mais aussi chaque détail de notre maison qui me correspond exactement. Voir les choses s’imposer comme une évidence, parfaitement.
Et retrouver encore plus intensément les terrains de jeux de mon enfance. Suivre les chemins côtiers, respirer à pleins poumons l’odeur du sel, des algues, de la côte. Se souvenir du banc où on discutait des heures, ados, croiser les familles qui se promènent (« dis bien bonjour à la dame »), voir les enfants entrer dans le Tumulus et jouer à se faire peur…. Jouer dans le jardin avec mes enfants comme je jouais moi-même étant enfant.
Aurais-je eu conscience de tout ça, de cette façon là, si nous n’avions pas fait le grand saut? Je n’en sais rien, mais une chose est sûre : ce changement de vie m’a permis de vivre plus fort. Et d’en avoir conscience. #CQFD
EDIT Bis : je crois que les événements malheureux qui se répètent nous aident tous à prendre conscience de ces petits bonheurs, de notre chance de vivre, tout simplement. Alors profitons-en, chaque jour.