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5 astuces pour manger bio sans exploser son budget

Manger bio sans exploser son budget

Sommaire de l'article

Depuis plusieurs années, on nous rabâche à longueur de temps les mantras du PNNS (Programme National Nutrition Santé) : « Ne mangez pas trop gras, trop sucré, trop salé », et surtout, le fameux « 5 fruits et légumes par jour ».

Sauf que la semaine dernière, patatras! Un rapport largement relayé dans les médias indique que plus de 70% des fruits non-bio présentent des traces de pesticides, ainsi que 40% des légumes. Alors… on fait quoi?

astuces-manger-bio-pas-cher-fruits-legumes-pesticides

On a parfois l’impression d’être le dindon de la farce dans tous les cas…
Première recommandation : mangez des fruits et des légumes, beaucoup! 5 à 10 portions/jour selon les différentes recommandations.
Deuxième recommandation : ah mais en fait non, vous vous empoisonnez avec tous ces pesticides dans les fruits et les légumes!

La solution semble évidente : mangez bio. Sauf que ce n’est pas si simple du coté du porte-monnaie, avec un budget qui s’envole 🙁

Clairement, si vous comparez le prix au kilo du même produit bio et non-bio chez un commerçant, le bio est rarement moins cher. Pourtant, il y a pas mal d’astuces à mettre en oeuvre pour passer au bio sans changer son budget alimentation.

Réduire son budget bio dès l’achat

1. Ça semble évident, et pourtant si c’était si simple, ça se saurait 😉 Pour acheter bio pas cher, l’idée est de trouver des alternatives aux magasins et circuits de distribution classique. Il faut souvent chercher un peu autour de soi pour trouver le petit magasin de producteurs qui propose les produits en direct avec une marge respectable pour tout le monde. Attention aux paniers toutes les semaines, où on se « force » souvent à tout utiliser (ou pire, qui finissent en partie au compost 🙁 ) ou aux boutiques de producteurs ambiance « bobo » qui vous vendent des trucs à prix d’or (j’en ai vu ^_^ ).
En plus, acheter local dans une petite structure a plein d’autres avantages : on diminue l’impact écologique du transport ainsi que les emballages, les producteurs sont mieux rémunérés et on redécouvre le lien humain.
Le marché est aussi une option mais à condition de savoir d’où viennent vraiment les produits (qui arrivent parfois de centrales d’achat pour être revendus à prix d’or par des « marchands de tapis » qui n’ont jamais vu un légume en terre…).

S’organiser pour manger bio sans dépenser plus

Une fois qu’on a acheté ses produits bio à un prix raisonnable, il reste encore des astuces à appliquer.

2. Première chose : soigner la conservation. Contrairement aux fruits et légumes traditionnels, cueillis avant maturité et conservés dans des chambres froides, les fruits et légumes bio achetés chez le producteur sont cueillis à maturité ou juste avant, pour se conserver plusieurs jours dans de bonnes conditions. Pensez à bien séparer chaque fruit / légume, à les entreposer à plat dans un endroit frais et sec (idéalement, les étaler dans une cagette).

3. Deuxième chose : préparer ses menus à l’avance pour utiliser au mieux les fruits et légumes selon leur durée de conservation. Quand on achète des produits frais, on est souvent dépendant de ce qu’on va trouver pendant les courses. On peut donc élaborer sa semaine de menus au retour du marché, en tenant compte de l’état de chaque légume qu’on a acheté. Objectif : éviter de jeter une partie des produits qui pourrait se faner rapidement.

Optimiser l’utilisation des produits bio

4. Acheter bio, c’est aussi découvrir de nouvelles façons d’utiliser ses fruits et légumes. De nombreuses parties qu’on a tendance à jeter peuvent être utilisées, permettant ainsi de préparer des repas en plus, ce qui va diminuer le budget nourriture total sur la semaine #CQFD 😉 La base : ne pas éplucher. Mais on peut également récupérer le bouillon si on fait cuire des légumes à l’eau, ou encore cuisiner les fanes de carottes et radis. Selon les saisons, vous en ferez des salades ou des purées et soupe. Avec des saveurs délicieuses et insoupçonnées!

5. Enfin, pour diminuer son budget nourriture, on évite bien sûr de gaspiller. Et pour ça, on prévoit dans ses menus dans repas « restes » où on va réutiliser tout ce qu’on n’a pas terminé des repas précédents . Un mot d’ordre : on ne jette rien à la fin d’un repas!

Certaines de ses astuces peuvent bien sûr être appliquées pour tous les produits, bio ou pas. Il s’agit simplement de limiter le gaspillage et de consommer mieux. D’autres, par contre, sont à proscrire : l’utilisation des fanes, la consommation de la peau ou du bouillon sont à éviter pour les produits non-bio, car c’est dans ses parties que l’on va retrouver un maximum de pesticides.

Alors chez vous, comment ça se passe? Bio ou pas? Et pour quel budget?

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10 Responses

  1. Comme d’habitude le problème est pris à l’envers…

    « 70% des fruits non-bio présentent des traces de pesticides »
    Ben oui, mais ce sont des « traces », autrement dit, le simple fait de vivre dans une maison aujourd’hui, ou de sortir dans la rue, vous expose à des produits de toutes sortes, plus ou moins toxiques, dans des quantités nettement plus importantes. Donc se prendre la tête pour des traces n’a aucun sens, sauf à partir vivre au milieu de la jungle.

    Ou alors il faut être rationnel et regarder si les produits sont réellement dangereux ou pas. Et dans ce cas-là, on se rend vite compte que non pas du tout…

    1. En fait le problème n’est pas chaque produit pris individuellement, puisque qu’effectivement, chacun reste sous les seuils de toxicité. Le réel problème, c’est l’effet synergique de ces produits regroupés ensemble, effet synergique dont on ne sait rien.
      Je suis tout à fait d’accord sur le fait qu’on retrouve des « traces » partout, et d’ailleurs nous essayons d’être cohérents en faisant attention à ce qui nous entoure (les matériaux utilisés dans la construction de notre maison, les meubles, les vêtements, etc…), sans pour autant partir vivre au fond de la jungle 😉
      Et enfin, je ne pense pas que ce ce soit « se prendre la tête » de partager des astuces pour consommer moins et mieux, mais chacun fait bien ce qu’il veut, et est libre de suivre ces astuces… ou de passer son chemin!

      1. Le problème de toutes ces préoccupations de santé actuelles, c’est qu’elles sont la plupart du temps irrationnelles et vaines, mais en plus paradoxales : les gens n’ont jamais été aussi bien nourris, ni vécu aussi longtemps et en aussi bonne santé. Et nous voilà quasiment nostalgiques d’époques de disette et d’intoxications alimentaires. C’est quand même un peu triste, non ? C’est le retour de l’obscurantisme.

        1. C’est vrai que c’est paradoxale, mais en même temps, les derniers chiffres montrent pour la première fois depuis des décennies une stagnation voire une diminution de l’espérance de vie…
          Quand à ne jamais avoir vécu aussi longtemps en aussi bonne santé, on vit certes vieux mais pas forcément en bonne santé (et là on pourrait se dire « à quoi bon? »), c’est tout comme être bien nourri, ça dépend de ce qu’on entend par « bien » nourri 😉 En quantité? En qualité? C’est un vaste débat, qu’il ne me semble pas utile de ramener systématiquement aux extrêmes (vivre dans le jungle/ obscurantisme…) si on veut le faire avancer.

          1. Je ne vous donne pas entièrement tort. mais regardez ce que pensent la plupart des gens aujourd’hui : la nourriture est empoisonnée, c’est plein de produits chimiques cancérigènes et toxiques, etc. Les opinions extrêmes se situent-là, parce que les gens sont manipulés depuis des années par des marchands de peur qui vivent entièrement de ça. Si on prend un exemple parmi d’autres, Biocoop : ils ne cessent de dénigrer le non-bio, financent des groupes d’activistes qui publient des nouvelles faussement alarmantes, accréditent que des produits utilisés en agri conventionnelle sont hautement toxiques, etc. On ne les entend jamais à propos des prioduits phytos utilisés en bio, souvent tout aussi toxiques que les autres voire plus, mais dont la seule différence est d’être « d’origine naturelle » au lieu de « synthèse ». Mettre ici la limite d’acceptation, et non pas sur le degré de toxicité, là réside l’obscurantisme anti-science.

            De toute manière tout ça est totalement vain. Comme le montre très bien ce billet par exemple.

            https://www.contrepoints.org/2018/03/12/311528-le-bio-ni-vraiment-bio-ni-vraiment-bon?via=Contrepoints&utm_source=boutonspartage&utm_medium=SOCIAL&utm_campaign=Twitter

          2. Je suis bien d’accord que les gros lobbys (pro ou anti-bios d’ailleurs) manipulent l’opinion, politique ou citoyenne, souvent à base d’arguments plus que douteux. Et que dire de Biocoop qui vend des produits bio mais qui viennent de l’autre bout de la planète (cohérence, on a dit?). Pour l’article que vous citez, en fait je ne vois pas comment on pourrait voir dès maintenant des effets du bio. Il faut être réaliste, manger non-bio ne tue pas tout le monde du jour au lendemain, donc manger bio ne va pas rendre les gens en meilleure santé du jour au lendemain non plus. Pour voir éventuellement un effet, il faudrait des études de cohorte sur plusieurs décennies, et encore, il resterait la question que vous soulevez sur la »vraie » qualité des produits bio consommés… Pour autant, je trouverais dommage de ne pas éveiller les consciences sur ces différents enjeux, en faisant appel au sens critique de chacun. Mais c’est également ce que vous faites, non? 😉

  2. Cela reste tout de même cher, je trouve ça tout de même dommage de devoir faire saigner le porte-feuille pour manger correctement aujourd’hui… 🙁

    1. Franchement, on est allée hier en supermarché (on n’y va plus depuis un bon moment). J’ai été hallucinée par les prix ! Mon budget courses n’a jamais été aussi bas depuis que j’achète du bio local et plus de produits transformés. Par contre, il faut accepter de passer plus de temps en cuisine, c’est sûr… mais on organise nos menus donc ça se fait bien 😉

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